Cette femme est habitée par des démons et par des doutes. Elle va passer devant nos yeux par tous les registres de la femme abandonnée : force, faiblesse, dépit, passion, dédain, jalousie, etc... Chaque fois qu’on croira l’avoir cernée, elle nous surprendra. Dans certaines scènes, l’interprétation aura des résonnances d’heroines grecques mythiques (Médée, Iphigénie, Jocaste ...).
La mise en scène sera sobre mais énergique avec de temps en temps des clins d’œil surréalistes (si chers à Cocteau!). Très peu d’espace sera laissé au silence et quand la femme ne parlera pas, elle exprimera par son corps l’impression d'adhérence viscérale, comme une algue à un rocher dont on chercherait à l’arracher. L’originalité de ce texte est l’usage du téléphone. Le téléphone sera considéré comme un partenaire à part entière. Il lui permettra d’exprimer par les gestes ce que les paroles ne peuvent pas dire aussi directement et avec autant d’intensité. Parce que dans la solitude elle a la liberté de ses gestes. Le téléphone sera omniprésent puisqu’ il est, pour cette femme, à la fois le cordon ombilical qui la rattache à la vie et la corde passée autour de son cou. Il est tout à la fois source de vie et symbole de mort.
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Directeur d'acteur : Driss Touati
Chorégraphie : Claire Gérald
La voix humaine est paru aux
Editions Stock